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Portrait : Andréa, l’art du maintien en forme

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À 104 ans, Andréa Sala ne manque pas une seule séance d’activité physique animée par l’Ufolep à la maison de retraite de Froncles (Haute-Marne).

 

Elle n’est pas seulement la doyenne du rendez-vous sportif du jeudi de la résidence autonomie du bourg de Froncles (Haute-Marne). Andréa Sala, née le 7 décembre 1917 à Romilly-sur-Seine, dans le département voisin de l’Aube, est aussi l’une des participantes plus actives et les plus assidues à la séance d’activité physique hebdomadaire animée depuis trois ans pour l’Ufolep par Khalid Bousabata.

Souvent, un quart d’heure avant elle attend déjà dans le couloir, impatiente de délier ses articulations. À moins qu’elle n’ait un petit faible pour ce géant attentionné à la voix sécurisante, son cadet de sept décennies, à qui elle rend en revanche près de cinquante centimètres sous la toise. Quand, très exceptionnellement, Khalid est remplacé, Andréa ne peut cacher une petite moue de déception avant de se lancer dans les exercices avec lesquels elle est désormais familiarisée.

« Il s’agit du dispositif maintien autonomie des personnes âgées, en lien avec le programme À Mon Rythme. Nous commençons par de la mobilité musculaire avant de travailler l’équilibre puis d’effectuer 6 à 12 minutes de marche et de finir par quelques étirements. Cette séance d’une heure réunit généralement entre 10 et 12 résidents », résume Khalid, qui discute volontiers avec les uns et les autres tout en guidant leurs gestes.

À 104 ans, Andréa Sala demeure l’une des plus alertes. Comme l’on dit couramment, elle a « toute sa tête », et aussi « ses vraies dents » souligne-t-elle avec une pointe de coquetterie. « Je participe à toutes les activités de la résidence et j'adore venir tous les jeudis faire la gym. Cela me fait du bien. Je vois les copines et je me maintiens en forme. Parfois j’ai le bras qui me tire, et puis j’ai bien mal au petit doigt de pied, mais ce n'est pas grand-chose à mon âge », sourit-elle.

 

Capital santé

Andréa est veuve depuis longtemps et son fils est décédé à l’âge de 70 ans. Mais deux de ses sœurs ont vécu elles aussi centenaires. Ce capital santé héréditaire, Andréa l’a entretenu en faisant les trois-huit à la bonneterie de Romilly-sur-Seine, où elle a travaillé de de 14 ans à 64 ans. « Matin et soir je faisais 15 km à pied, puis à vélo, pour aller travailler. Je ne faisais pas de sport, le trajet me suffisait ! »

Entre deux exercices, la vieille dame a aussi confié à Khalid : « Je ne sais pas combien de temps il me reste parmi vous, mais J'espère pourvoir continuer la gym jusqu'au bout. » Une philosophie de vie que la doyenne de la résidence pour personnes âgées de Froncles fait rayonner sur la petite équipe du jeudi.

Philippe Brenot (avec Khalid Bousabata)


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