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Mississippi Solo

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Descendre les 4 000 kilomètres du plus grand fleuve américain depuis sa source, là-haut au nord du Minnesota, presque aux frontières du Canada, et le descendre jusqu’à la Nouvelle-Orléans et son imposant delta, en bivouaquant le soir sur la rive, est d’abord un exploit physique. De cela, Mississippi Solo rend bien compte, surtout lorsque son auteur, Eddy Harris, affronte les courants, les écluses et les remous provoqués par les monstrueuses barges de commerce.

C’est aussi une aventure humaine, au fil du fleuve de Mark Twain et des Aventures de Huckleberry Finn, avec une tonalité particulière lorsque l’on est un Noir et que l’on traverse ou longe sur son frêle esquif d’anciens États confédérés dans l’Amérique de la fin des années 1980. Mais les témoignages de solidarité l’emportent, à commencer par la camaraderie des bateliers. C’est aussi un panoramique d’un pays et de villes portuaires passablement déprimés.

Paru en 1988, ce récit a permis à Eddy Harris de se trouver et de s’imposer comme écrivain. Depuis, il a signé des témoignages sur Harlem et Paris en noir et black.

Pour les besoins d’un documentaire, Eddy Harris a récemment refait ce parcours. Le livre, lui, a attendu trente ans pour être traduit en français. L’écrivain est pourtant francophile, au point de s’être établi près d’Angoulême, à Pranzac, où coule le modeste Bandiat, affluent de la Tardoire et sous-affluent de la tranquille et langoureuse Charente. Ph.B.


Mississippi Solo, Eddy L. Harris, Liana Lévi, 2020, 322 p., 20 €.
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