L’engagement bénévole et le tissu associatif après le Covid

Les Journées fédérales Ufolep ont été introduites samedi 23 octobre au Pradet (Var) par une table ronde en plénière sur le « développement fédératif » où il fut beaucoup du bénévolat, mis à mal par deux années d’épidémie. David Cluzeau, délégué général d’Hexopée, syndicat des associations employeurs de l’économie sociale, a souligné les effets durables de la « distanciation sociale » sur la vie associative : « les nouveaux rythmes de vie induits par le télétravail ont déjà un impact sur la façon de pratiquer les activités de loisirs ».

Guy Sudre, administrateur de France Bénévolat, s’est fait l’écho d’un questionnement commun à toutes les associations : comment mobiliser les bénévoles autour d’un projet d’intérêt général ? S’il y a autant qu’avant, a-t-il expliqué sur la foi d’une enquête nationale, près d’un tiers sont désormais des « bénévoles ponctuels », surtout parmi les moins de 35 ans. « Du bénévolat des années 1950-1960 assez homogène, militant et convaincu d’avance, on est passé à un bénévolat plus diversifié où les bénévoles sont souvent dans une démarche plus personnelle et attendent des satisfactions en retour » a-t-il souligné en mentionnant les remboursements de frais et de la valorisation de l’engagement, ce que vise le Passeport bénévole promu par France Bénévolat.

Bruno Tarreau, vice-président de la Ligue de l’enseignement (dont l’Ufolep compose avec l’Usep le secteur sportif), a illustré le régime de « stop and go » imposé aux associations sportives durant la saison écoulée avec l’image d’un concours de triple saut dont on changerait les règles sans préavis. Il a ensuite évoqué le plan d’action élaboré pour arrêter la chute des adhérents enregistrée à l’échelon confédéral, puis inverser la tendance.

Arnaud Jean, président de l’Ufolep, a observé pour sa part que, si « le Covid nous a fragilisé », certains comités ont mieux résisté que d’autres : « Les solutions existent parmi nous ! », a-t-il insisté en observant également que si des activités sont en repli, de nouvelles trouvent leur place, comme les arts martiaux.