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Le baskin, toujours plus inclusif

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La convention entre l’Ufolep et BaskIN France signée fin avril à l’AG de Brive vise à élargir le public de cette pratique handi-valide principalement développée en Loire-Atlantique.

Florianne Livet, vous êtes enseignante en activité physique adaptée et avez initié la pratique du baskin dans un institut spécialisé, près de Nantes, puis au sein de l’association Orea et de BaskIN France, structure affiliée à l’Ufolep. Que représente le baskin aujourd’hui ?

BaskIN France fédère 175 licenciés, dont 56 au sein de l’association Orea, et environ 200 personnes pratiquent chaque semaine au sein des 6 associations affiliées. La plupart sont situées en Pays-de-la-Loire, une autre dans la Loire. Il s’agit souvent de sections créées par des clubs de basket et des personnes sensibilisées à l’inclusion. Certaines ne se sont pas encore affiliées directement à l’Ufolep et passent par nos sections régionales Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes. Mais nous souhaitons que d’ici 2024 toute association soit directement affiliée à l’Ufolep, dont l’identité sport pour tous correspond à notre projet de réunir personnes avec ou sans handicap. 

Qui sont les pratiquants ?

Des jeunes, des adultes, des parents et amis, avec autant de femmes que d’hommes et un tiers de personnes en situation de handicap. La majorité sont aujourd’hui des adultes, car les adolescents restés fidèles à la pratique ont grandi. Pour toucher les jeunes, nous avons créé des catégories 8-13 ans et 13-15 ans, sachant que les plus de 15 ans jouent avec les adultes. Orea s’est même lancé cette année dans le baby baskin (3-7 ans). L’esprit est familial, avec à la fois des jeunes accueillis en institut médico-éducatif (IME) et des adultes en situation de handicap vivant seul en autonomie ou en foyer de vie, et des valides ayant ou non un lien avec le monde du handicap, notamment d’anciens pratiquants de basket ou d’autres sports collectifs.

La pratique est-elle loisir ou aussi compétitive ?

Il y a une demande compétitive, à laquelle nous avons voulu répondre avec un championnat régional, vite interrompu par l’épidémie de Covid, mais que nous avons relancé en janvier. Il y a aussi des matchs amicaux entre clubs. Pour l’instant, en club les pratiquants s’entraînent tous ensemble, mais à l’avenir on peut imaginer que certains se tournent davantage vers la préparation de matchs, où ils puisent une motivation supplémentaire.

Le code d’activité baskin existe depuis 2018 à l’Ufolep : qu’attendez-vous de plus de la convention signée à l’AG de Brive ?

Être mieux connus, notamment des clubs de basket et multisports. De son côté, l’Ufolep souhaite que nous l’aidions à développer une réflexion plus large sur les pratiques plus inclusives, en prolongement de notre partenariat avec la fédération italienne des sports inclusifs. Mais tout reste à inventer !

Quels axes de développement privilégiez-vous ?

Nous sommes ouverts à tous : club de basket, multisport, ou association comme Orea, consacrée au vivre-ensemble entre personnes en situation de handicap et valides, et qui a développé le baskin dans cet esprit, en lien avec l’IME des Sorinières, près de Nantes, qui demeure notre partenaire. On peut aussi regarder du côté de l’Italie, où 200 clubs disputent un championnat national ou des championnats régionaux et où le sport scolaire a été un grand vecteur de développement. Ce n’est pas le cas pour l’instant en France, où des classes intégrées Ulis (Unions localisées pour l’inclusion scolaire) existent pourtant dans les écoles et où l’on pourrait aussi imaginer une pratique réunissant collégiens de l’UNSS et jeunes accueillis en IME. Ph.B.

Inclusion à l’italienne

Né en Italie, où il existe une fédération des sports inclusifs (EISI), le baskin (prononcer « ine ») oppose deux équipes réunissant joueurs et joueuses en situation de handicap et valides lors de matchs de 4 x 8 minutes. Chacun est identifié à un numéro allant de 1 à 5, avec des règles spécifiques correspondant à ses capacités physiques et de compréhension. Le « rôle » n°1 est ainsi réservé à une personne ne pouvant se déplacer facilement seule pour des raisons physiques, sensorielles ou de compréhension. Idem pour le n°2, qui est toutefois plus mobile et doit effectuer un dribble avant de tirer. Le n°3 est dévolu aux personnes débutantes et/ou avec un trouble moteur ou une déficience intellectuelle, lesquelles sont autorisées à tirer sur non pas un mais deux paniers, l’arbitre ne sifflant ni les reprises de dribble ni la plupart des « marcher ». Le n°4 est une personne non-basketteuse et le n°5 un pratiquant plus expérimenté. Une règle commune à tous est l’interdiction de défendre sur un numéro inférieur au sien.

La convention de 3 ans signée avec Baskin France porte sur l’organisation de la pratique (loisir et compétitive), le développement de nouvelles sections, la formation de cadres et de bénévoles et l’accompagnement des pratiques inclusives, avec la possibilité de d’organiser un championnat départemental ou régional là où la pratique est présente, et même un championnat national d’ici 2024.


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