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Je me souviens… Aurélie Bresson

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Fondatrice en 2016 du magazine Les Sportives, Aurélie Bresson préside depuis l’automne dernier la Fondation Alice Milliat, du nom de la pionnière du sport féminin en France. Aurélie Bresson est également membre du comité d'administration du cercle de réflexion Sport et Citoyenneté.

Je me souviens de l’odeur de la magnésie qui me saisit en entrant dans un gymnase, et tout particulièrement le gymnase de l’Helvétie, à Besançon, dont la hauteur de plafond et la profondeur étaient impressionnantes. De 7 à 17 ans, pénétrer dans un gymnase pour mon entrainement de gymnastique me procurait toujours une grande excitation voilée de l’appréhension de ne pas être à la hauteur. Vais-je réussir mes « rondades flippes » ? Et à conserver mon équilibre sur la poutre ? Celle-ci était pourtant mon agrès préféré. Et pourvu qu’on n’aille pas courir au Parc Micaud…

Je me souviens de la première fois où j’ai réussi le « grand écart facial », et du sentiment d’être une reine dont le visage touchait enfin le sol dans une révérence pleine de majesté. Je me souviens de mon premier podium, de ma première médaille, de mon immense fierté lorsque le club a été appelé au micro et qu’avec mes coéquipières Marie-Elise et Bérangère nous sommes montées ensemble sur la plus haute marche.

Je me souviens de mes « batailles » de vélo avec mon frère Guillaume, de six ans mon cadet, autour de la maison des grands-parents. J’aimais savoir qu’à chaque moment je pouvais le rattraper et garder un œil sur lui, car j’étais plus rapide. Avec nos vélos nous formions aussi une barrière de péage où notre grand-mère payait son passage en friandises, nous faisions peur au chat, nous partions en balade avec les parents et nous nous échappions pour faire le tour du village de Roye, Haute-Saône, et faire halte au terrain de jeux. 

Je me souviens de la première fois où j’ai mis des baskets pour courir lors d’un de mes stages de gymnastique d’été ou de fin de semaine : oh que je n’aimais pas ça ! Et pourtant, vingt ans après je courrais un marathon en relais, organisé par la FSGT pour la Paix et contre l’armement nucléaire au Japon. Et aujourd’hui je prépare le semi-marathon de Paris. Je cours très régulièrement et chausser mes baskets me donne un sentiment de liberté : se laisser aller, se laisser voler au rythme de ses foulées, de sa respiration, tantôt avec le bruit de la rue et tantôt dans la bulle de mon casque audio. Comme si j’étais transparente et que je traversais incognito les chemins de vie de milliers de gens. 


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