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Femmes et sport : à l’Ufolep, les activités font le grand écart

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Les statistiques de la féminisation des activités sportives proposées par l’Ufolep doivent être lues à la lumière des motivations des principales intéressées.

Parmi le large éventail de pratiques proposé en Ufolep, les activités d’expression et d’entretien sont, de loin, les plus féminisées. C’est particulièrement vrai pour la gymnastique rythmique (98 %), la danse sportive (95 %), le twirling bâton (94 %), la gymnastique d’entretien (92 %) et la gymnastique artistique (88 %). Suivent, par ordre décroissant, le yoga et le qi gong, le patinage artistique, les activités aquatiques d’entretien, la marche aquatique, la marche sportive, le tai chi chuan, la marche nordique…

Beaucoup plus équilibrées sont le roller et skate (56%), la natation (53%) et surtout le plurisport (50%), pratique loisir non compétitive où la mixité est la règle.

À partir du badminton (38%), la proportion de femmes baisse singulièrement, notamment dans des sports collectifs, à l’exemple du volley-ball (34 %), du basket-ball (29 %) et du handball (23 %), bien que la pratique y soit en partie mixte. Parmi les sports individuels, on aurait pu s’attendre à trouver davantage de pratiquantes de tennis de table (12 %), qui ne fait pas mieux que le kart-cross. Côté vélo, une pratique loisir comme le cyclotourisme (11 %) est logiquement plus féminisée que le cyclosport (6 %), tourné vers la compétition. Tout en bas de tableau, on trouve le futsal (7 %), le rugby (5 %), le modélisme (4 %) et le football (2 %). Des activités où l’Ufolep fait généralement moins bien que la fédération délégataire, et où la marge de progression est particulièrement importante.

Ce qui les motive

On pourra lira ces statistiques à la lumière de l’enquête sur la pratique sportive des femmes publiée en 2018 par l’institut de sondages Kantar-TNS. Parmi les 84 % des femmes pratiquant une activité physique dans l’année (au quotidien ou en vacances), le bien-être est au centre de leurs motivations : les femmes veulent avant tout « se sentir bien » (65 %), « améliorer leur santé, leur physique » (55 %) et « s’amuser » (50 %) et, dans une moindre mesure, « partager » (26 %) ou « s’engager en compétition » (21 %).

L’un des principaux freins à la pratique est le manque de temps, 42 % d’entre elles considérant leur rythme de vie et les créneaux horaires proposés inadaptés à la pratique sportive. Il y a aussi le manque de confiance en soi : 51 % des femmes interrogées n’aiment pas leur apparence quand elles pratiquent, 48 % ne se sentent pas à la hauteur et 37 % ont peur du regard des autres.

Comment faire tomber ces barrières ? 43 % recherchent la motivation dans leur environnement proche (ami.es et collègues), et 45 % considèrent que le principal défi à relever consiste à trouver des solutions de garde d’enfants ou de pratique couplées avec celle de leur progéniture. C’est probablement pourquoi 29 % des femmes interrogées souhaiteraient pouvoir pratiquer sur leur lieu de travail.

Par ailleurs, selon les chiffres-clés 2016 de la pratique féminine (source ministère des Sports), 37 % des femmes pratiquent en club, 45 % abandonnent à l’adolescence (contre 34 % des hommes), et 14 % n’ont jamais fait de sport. On y apprend aussi qu’en 2015, l’augmentation des licences féminines a été pour la première fois supérieure à celle des hommes.


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