Disparition: Jean Debruyne, l’étoffe d’un dirigeant

Décédé le 12 septembre à Roubaix (Nord) à l’âge de 98 ans, Jean Debruyne était donc né en 1923, cinq ans avant l’Ufolep, dont il avait reçu en 1997 la médaille d’honneur n°120. Celui qui était demeuré président d’honneur de son comité départemental fut notamment l’un des artisans des Rencontres internationales du sport et de la culture de Villeneuve-d’Ascq en juillet 1999, avant de participer de 2001 à 2004 aux travaux du cercle de mémoire de l’Ufolep. Il avait également apporté à partir de 1997 son expertise d’entrepreneur à la commission nationale communication, et s’était vu décerner en 2002 la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports. Ceux qui l’ont connu se souviennent d’un monsieur toujours très élégant et à l’esprit vif. Mais savaient-ils qu’avant de marquer de son empreinte les commissions départementale, régionale puis nationale Ufolep de tir sportif, sa passion, il fut un jeune résistant du réseau La Voix du Nord puis en 1944-45 l’un des combattants « Rhin et Danube », du nom de la 1^ère armée française commandée par le maréchal de Lattre de Tassigny. Jean Debruyne avait ensuite donné un nouvel élan à l’entreprise familiale de confection, avant de présider avec la même rigueur et la même sagacité l’Ufolep du Nord de 1980 à 2004. Son engagement trouvait son origine dans celui de ses parents au sein de l’amicale laïque de Villeneuve d’Ascq, qu’il avait rejointe en 1953 pour y créer l’année suivante une section tir qui, par son dynamisme, se transformera sous son égide en 1979 en une association Ufolep à part entière. Ainsi Jean Debruyne était-il devenu « de fil en aiguille » l’une des figures de notre fédération.