Dans le Doubs, le président du comité est directeur de MJC

Promoteur du multisport dans sa MJC de Besançon, Éric Schmitt veut réveiller un comité Ufolep du Doubs resté longtemps en sommeil.

 

Éric Schmitt, pourquoi la Maison des Jeunes et de la Culture que vous dirigez s’est-elle affiliée à l’Ufolep en 2018 ?

Pour proposer une pratique multisport, en lien avec notre démarche d’accompagnement éducatif et à la parentalité. Les Clairs-Soleils ; les Vareilles et Brugille sont des quartiers excentrés de Besançon aux problématiques sociales fortes et le sport y est un outil de médiation sociale qui permet de canaliser l’énergie débordante de notre jeune public. Trois ans après, on voit tout l’intérêt de ce levier sportif, au bénéfice de l’accompagnement à la scolarité, notamment pour les capacités d’attention et de concentration.

 

Quel est le public concerné ?

Parmi nos 140 licenciés, la section multisport réunit 40 enfants et jeunes sur des créneaux hebdomadaires, plus des animations pendant les petites vacances où des clubs font découvrir leur discipline. Grâce à notre éducateur sportif à plein temps, s’y ajoutent désormais du fitness, qui réunit 24 femmes et que nous souhaitons rendre davantage mixte, et du sport senior pour une douzaine d’adhérents. En réponse à la forte demande exprimée par les jeunes, nous avons aussi ouvert une section kickboxing à dimension compétitive, affiliée à la fédération de boxe. Elle attire 80 licenciés, filles et garçons, dont certains sont aussi inscrits au multisport, et avec le projet d’accueillir aussi les plus de 18 ans quand un accès élargi aux équipements le permettra.

 

Vous parlez de « club multisport » pour caractériser ces différentes activités…

Nous avons tenu à ce que tout le monde soit affilié à l’Ufolep, y compris les licenciés de kickboxing. C’est une adhésion au projet global du club multisport, dans un esprit associatif. C’est aussi pourquoi nous avons accompagné cinq bénévoles du kickboxing pour passer leur diplôme fédéral d’entraîneur. Nous souhaitons que tous les adhérents et, au-delà, les 6 500 habitants de nos quartiers, s’approprient cette vie associative.

 

« Nous voulons souffler sur les braises et relancer une dynamique », expliquiez-vous il y a deux ans au sujet du comité Ufolep du Doubs, alors en sommeil¹. C’est pourquoi vous en êtes devenu le président l’an passé ?

Les instances du comité départemental ne s’étaient pas réunies depuis longtemps. La relance de la vie statutaire a débuté par la mise en place du bureau et, vu notre petit nombre d’associations – 7 en tout, les autres étant principalement dédiées aux sports mécaniques – j’ai accepté cette responsabilité avec l’envie de relancer l’action de l’Ufolep en dupliquant la dynamique multisport de la MJC. Nous débuterons la prochaine saison avec un délégué départemental à plein temps et une feuille de route reprécisée.

 

En fédérant des structures comme la vôtre ?

Il y aura en effet des propositions vers les autres maisons de quartier de Besançon. Nous proposerons aussi un accompagnement aux collectivités qui le souhaitent, en soulignant ce que l’Ufolep peut leur apporter, y compris des événementiels comme le dispositif UfoStreet, que nous avons accueilli en juin dernier en invitant aussi le public des associations « conventionnelles ». Aujourd’hui, l’Ufolep est insuffisamment identifiée dans le département. Au-delà du manque de notoriété, il y a une grande méconnaissance de ses pratiques et de sa philosophie.

 

Vous-même, que saviez-vous de l’Ufolep ? Y aviez-vous été licencié ?

Non, mais durant mon long parcours dans le milieu associatif j’ai souvent croisé des structures affiliées à la Ligue de l’enseignement et à l’Ufolep. Parallèlement, je suis amateur d’activités de pleine nature : triathlon, parapente, kayak, escalade… L’associatif et le sport, ça me parle !

 

(1) En Jeu Ufolep n°35, février 2019, page 23.