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Agnès, sage-femme du trial 4x4

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Quand elle n’exerce pas à l’hôpital de Vesoul, Agnès Ponçot escamote les obstacles au volant de son véhicule tout terrain et accumule les responsabilités de présidente de club impliquée à l’Ufolep Haute-Saône.

 

« Je suis venue au trial 4x4 par mon conjoint, Gilles. Je me suis dit : pourquoi ne pas essayer ? Ce qui m’a plu, c’est qu’il s’agit d’agilité, pas de vitesse. Et, à la différence du moto trial, dont nous sommes le pendant sur quatre roues, il n’y a pas un temps imparti pour parcourir chacune des huit zones qui composent une épreuve », explique Agnès Ponçot, qui préside le 4x4 Saônois et pratique la discipline depuis une vingtaine d’années.

Avec son époux, Agnès, 56 ans, a parfois concouru en duo, endossant les habits du copilote. « On le surnomme le "singe", parce qu’il faut parfois sortir de l’habitacle pour aider à franchir un obstacle en faisant contrepoids. Mais moi, je n’ai jamais joué les équilibristes… » C’est aussi ensemble qu’en 2002 l’envie leur est venue de créer leur club dans leur village de Venisey, 138 habitants, à mi-chemin entre Vesoul et Langres. « À l’Ufolep, pour l’esprit et les valeurs, et aussi parce que dans notre région le trial 4x4 y est beaucoup plus développé1 qu’à la Fédération française de sport automobile. » 

Vice-présidente et trésorière

Monsieur, chef de garage chez les Sapeurs-Pompiers, a été le premier président de l’association, avant que madame ne lui succède, tout comme il y a quinze ans elle est entrée après lui au comité directeur de l’Ufolep Haute-Saône. Agnès en est aujourd’hui vice-présidente et épaule le jeune délégué qui partage ses missions entre la Haute-Saône et le Doubs. Enfin, elle assume les fonctions de trésorière du comité Bourgogne-Franche-Comté depuis la réforme territoriale de2016. « Je me suis formée et nous avons des logiciels », explique-t-elle, comme pour minimiser la tâche.

Agnès Ponçot n’en oublie pas le 4x4 Club Saônois, qui compte 35 licenciés, âgés de 16 à 78 ans, dont 5 femmes. « Parfois, on forme des teams féminins », note-t-elle. Parmi eux, on trouve un forestier, un agriculteur, des chefs d’entreprise, des ouvriers, des retraités, et toutes les compétences indispensables à la vie d’un club de trial 4x4 : l’un, qui n’est autre que Thibert, le fils cadet âgé de 27 ans, assure les opérations de terrassement aux manettes d’une pelleteuse ; un autre travaille les métaux ; un troisième est maçon…

« L’entraide joue aussi pour la mécanique. Cela contribue à faire du trial 4x4 un sport auto abordable. En Promotion, la toute première catégorie, une voiture ne coûte pas bien cher. Cela grimpe surtout en Prototype et en Buggy, notamment à cause des pièces. Sinon, il faut compter 100 € pour la licence, avec l’assurance et l’adhésion au club, et rajouter 50 € pour s’engager dans chaque manche de championnat. »

Sauf épidémie, la saison début en avril pour s’achever en septembre avec la finale nationale, qui réunit les trois premiers de chaque catégorie dans les cinq grandes régions qui divisent la France à la façon des indicatifs téléphoniques. « Nous avons dans nos rangs plusieurs champions Ufolep de leur catégorie et, après une année blanche, tous sont impatients de remettre leur titre en jeu. Les entraînements et les rencontres amicales avec d’autres clubs ne remplacent pas l’adrénaline de la compétition. »

L’une des cinq manches régionales préalables se déroule toujours le premier dimanche de juillet à Venisey, sur un terrain loué dont Agnès et Gilles ont fini par se porter acquéreurs, histoire de pouvoir l’aménager à leur guise avec les autres adhérents. « Sur le week-end défile un millier de spectateurs : pas mal, dans un coin comme le nôtre ! Cela mobilise cinquante bénévoles entre la logistique, la buvette et la restauration. » Ce jour-là, Agnès n’est pas au volant mais directrice de course, à la tête d’une équipe de commissaires attentifs aux pénalités qui déterminent le classement : franchir une porte à l’envers, reculer devant l’obstacle, toucher la rubalise…

Mais comment trouve-t-elle le temps de tout assumer, avec la fatigue des gardes de nuit, des week-ends travaillés et de journées de plus de douze heures ? « Justement, mon activité professionnelle se concentre sur 12 à 13 jours par mois, ce qui laisse du temps pour s’investir par ailleurs » explique Agnès Ponçot. Il est vrai qu’avec son mari et ses deux grands fils, licenciés eux aussi, vie du club, vie de la fédération et vie de famille ont tendance à se mélanger. Et la vie, n’est-ce pas son métier ?

(1) En 2019-2020, le trial 4x4 Ufolep réunissait 68 associations et 279 licenciés.

https://ufolepbfc.org/fr/pages/contact.html


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