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« Fédérer toutes les pratiques de la marche nordique »

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Identifiée loisir et bien-être, la marche nordique réunit des publics et pratiques de plus en plus variés, tournés vers le sport et la compétition ou, à l’inverse, la santé. L’Ufolep n’en néglige aucune, explique Jean-Jacques Maguérez, responsable national de l’activité.

Jean Jacques Maguérez, quel est le rôle des spots labellisés dans le développement de la marche nordique à l’Ufolep ?

À l’instar du ski de fond, dont elle est issue, la marche nordique peut se pratiquer sur un circuit dédié. Ces « spots » sont une façon de développer ce sport lorsque les lieux s’y prêtent et que les communes sont intéressées. Ils offrent au public la possibilité de pratiquer sur un cheminement adapté en toute sécurité, en s’affranchissant des problèmes d’orientation. Ils permettent également l’organisation de compétitions sur des boucles1.

Que représente la marche nordique à l’Ufolep ?

Elle concerne 6 813 licenciés, essentiellement adultes, dont 70 % de femmes, au sein de 484 associations. La moyenne d’âge des pratiquants est d’environ 60 ans et a tendance à rajeunir. 

Et qu’est-ce qui caractérise l’activité dans notre fédération ?

La marche nordique, telle qu’elle a été importée de Finlande dans les années 2000 et s’est développée à l’Ufolep, est d’abord une activité loisir de pleine nature, non compétitive, même si la commission nationale ne néglige aucune forme de pratique. On observe aussi une grande diversité parmi les associations. L’association Nordic Charente, qui réunit 326 licenciés et 23 animateurs autour d’Angoulême, se caractérise ainsi par le grand nombre d’itinéraires identifiés (plus de 300), de niveaux de pratique (6), et de séances hebdomadaires (26).

L’association Albi Marche Nordique du regretté Michel Viguié se distingue aussi par son mode d’organisation, avec un noyau de 60-80 personnes dans la ville-préfecture et plusieurs antennes dans le département du Tarn. Chacune propose des activités de proximité, avec différents niveaux (sport, santé, bien-être, découverte de la nature), et toutes organisent ensemble une manifestation grand public, l’Épiscopale.

Dans un autre registre, à Nevers, le club Multimarche 58 propose à la fois de la marche nordique et des Audax (marche d’endurance à allure réglée) : Rémi Sainjeon, leur formateur, est un grand compétiteur. De leur côté, Toulon Marche Nordique et les clubs du Var mettent à profit les reliefs de l’arrière-pays méditerranéen pour organiser à la fois des sorties sportives, des challenges et des sorties bien-être. Et la revue n’est pas exhaustive !

Devant cette diversité, quel est le rôle de la commission nationale sportive ?

Son ambition est de fédérer autour d’un tronc commun technique donnant accès au brevet fédéral de premier niveau (BF1A), qui forme à l’organisation des marches et à l’encadrement d’un groupe sur un circuit connu, dans une optique loisir. Outre les gestes orthodoxes pour la marche et les exercices gymniques, nous mettons l’accent sur la conduite de groupe, la sécurité et le savoir être : pour faire régner une bonne ambiance, c’est important ! Ce premier niveau pourra être complété par des modules complémentaires : orientation et utilisation des outils numériques et du GPS, perfectionnement du geste et organisation d’une séance dans une optique sportive, sport santé avec un complément de physiologie, ou encore Bungy Pump, cette pratique très tonique utilisant des bâtons à ressort.

Quelle approche privilégiez-vous ?

Nous sommes particulièrement attentifs à l’accueil des seniors, et notamment des femmes, qui représentent plus des deux tiers de nos licenciés : c’est d’abord à l’accueil de ce public que nous préparons nos animateurs. Nous insistons sur la préparation des circuits et la conception d’un cheminement adapté à l’objectif de la sortie. La marche nordique telle que nous la concevons, c’est la convivialité et le plaisir partagé de la pratique !

Et quel accueil faites-vous aux nouveaux modes de pratique, tournés vers la compétition ou, au contraire, vers le sport santé ?

L’Ufolep est ouverte à toutes les évolutions. Les pratiques plus sportives, avec une recherche de progression des performances et la participation à des épreuves chronométrées, attirent des sportifs plus jeunes, et la licence « R2 Athlétisme » permet ce genre de pratique.

Parce que nous avons vocation à proposer des activités physiques pour tous, nous avons également conçu des sorties adaptées aux personnes fragiles ou convalescentes, en petit groupe, avec des circuits plus courts et un rythme moins soutenu. Tant que les personnes sont en mesure de produire un certificat médical de non-contre-indication, l’encadrement peut être confié à des bénévoles formés dans le cadre fédéral. Mais nous nous préparons également à collaborer dans le cadre du plan national du sport sur ordonnance. Propos recueillis par Philippe Brenot

(1) Comme le propose la Fédération française d’athlétisme, identifiée comme fédération délégataire de l’activité depuis 2009, et qui a développé l’approche compétitive de celle-ci.


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