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« Faire du cheerleading une discipline à part entière à l’Ufolep »

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Le Club Gymnique Lormontais (Gironde) propose depuis 2011 cette pratique gymnique issue du football américain. Avec la volonté d’aider à la développer à l’Ufolep, explique sa présidente, Cathy Miklou.

Cathy Miklou, comment le Club gymnique lormontais s’est-il retrouvé à accueillir une section de « cheerleading » ?

Par hasard, ou plus exactement à la demande de plusieurs jeunes filles qui s’entraînaient dans un club plus éloigné de leur domicile que le nôtre, et que nous avons accueillies en créant une section. Nous avons estimé que cette discipline pouvait trouver sa place dans notre club au côté de la gymnastique artistique, féminine et masculine, et de la gymnastique rythmique et sportive (GRS). Sur nos 520 licenciés, nous comptons aujourd’hui 90 cheerleaders, dont une dizaine de garçons, âgés de 8 ans à 40 ans.

Qu’est-ce que le cheerleading ? On pense foot américain, pom pom girls, paillettes et poses sexy…

Nous ne jouons pas sur ce registre. Chez nous, le cheerleading est avant tout une pratique athlétique : ni paillettes ni pompons, les jeunes filles évoluent en justaucorps. Et des roues aux saltos, c’est la même base que la gym. S’y ajoutent des acrobaties, de l’acrosport, des portés et des « fly », lorsqu’une jeune fille est envoyée en l’air par les porteurs. Car le cheerleading est une pratique mixte. À l’origine, il s’agissait d’ailleurs d’une activité masculine, avant que les promoteurs du foot américain ne la féminisent, jusqu’à l’excès. Sinon, étymologiquement, le mot formé à partir des verbes « to cheer », encourager, et « to lead », mener.

Le cheerleading permet d’occuper les temps morts d’un événement sportif…

Cela peut être le cas, et nous avons-nous-mêmes participé, pendant trois ans, à l’animation des matches de Ligue 1 des Girondins de Bordeaux, ce qui a permis de faire connaître la discipline localement. Récemment, un coup de projecteur a également été donné à la discipline à travers la participation de cheerleaders de plusieurs pays, européens et asiatiques, à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018. Mais, pour nous, le cheerleading est d’abord une discipline sportive, avec des compétitions dédiées.

Des compétitions rattachées à la Fédération française de football américain…

Oui, pour des raisons historiques. Mais nous nous sentons plus proches de la gymnastique ou de l’acrosport, et nous ne participons pas au championnat de France FFFA cette saison. Nous sommes aujourd’hui un club 100 % Ufolep, attaché à accueillir les pratiquants loisir et à leur proposer des rassemblements adaptés à leur niveau.

Votre souhait aujourd’hui, c’est de développer le cheerleading en Ufolep ?

Oui. Cette année, nos licenciés apparaissent dans la catégorie « gymnastique », mais nous aimerions que soit créée une catégorie spécifique, avec également un calendrier de rassemblements, des programmes spécifiques jeunes et des formations. Car il y a vraiment un public pour cette discipline.

Justement, qu’est-ce qui attire les pratiquantes, mais aussi les pratiquants ?

L’amitié. Les filles ont amené leurs copains, qui ont découvert une activité très gratifiante. Lors des pyramides, des portés et des « fly », qui peuvent propulser les jeunes filles jusqu’à quatre ou cinq mètres de hauteur, la sécurité de celles-ci dépend d’eux. Il y a parmi ces licenciés hommes deux ex-rugbymen et un papa amené par sa fille. Sinon, c’est une activité très dynamique, qui se pratique en musique, avec une dimension collective.

Pour développer la discipline en Ufolep, pourrait-on commencer par organiser des rassemblements ?

Oui. Il faut d’ailleurs savoir qu’en dehors du championnat officiel de la FFFA, un club de cheerleading peut en inviter d’autres à un « open ». Il suffit pour cela de prendre une assurance responsabilité civile pour les participants, sans qu’il soit besoin de les licencier. Mais, bien sûr, notre but serait que les jeunes prennent une licence Ufolep, comme en gymnastique ou en GRS, et que le cheerleading devienne une discipline Ufolep à part entière. Pour mieux faire connaître la discipline, il est question de proposer une exhibition à l’occasion du congrès 2019 de l’Ufolep, organisé en Gironde.

Serait-il également judicieux de changer son nom, en le francisant ?

Nous y pensons. Même si nos licenciés sont attachés à ce vocable américain de « cheerleading », il est très connoté, et spontanément les gens ne savent pas de quoi il s’agit. C’est là l’un des aspects de ce vaste chantier !


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