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Dominique Charrier : « Le terme de "socio-sport" n’est pas le seul utilisé »

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Investi depuis plus de 20 ans dans le socio-sport et partenaire de l’Ufolep, Dominique Charrier est maître de conférences HDR à la faculté des sports de l’université Paris-Saclay.

Lexique. « La fonction éducative et sociale du sport donne lieu à des appellations différentes chez toutes les organisations qui s’en préoccupent et le terme "socio-sport" fait plutôt partie du lexique Ufolep. Pour notre part, à la faculté des sciences du sport d’Orsay, nous utilisons la formule volontairement très large de "politiques éducatives utilisant les activités sportives à des fins d'animation, de prévention et d'insertion". Cela permet d’expliciter l’objectif éducatif et social et de poser la question des différents publics, en sachant qu’"animer" ou "insérer" ne relèvent pas de la même démarche. »

Missionnaires. « Lafonction éducative et sociale du sport est très présente dans les discours politiques de l’État, des collectivités et des fédérations, mais dans les faits ce n‘est pas une préoccupation forte. Les actions qui en relèvent reposent souvent sur l’engagement personnel de "missionnaires" ou répondent à un effet d’aubaine : appels d’offre, subventions dans le cadre de la politique de la Ville, etc. On aurait pu penser qu’en précarisant et en éloignant davantage encore les populations les plus fragiles des pratiques physiques, la crise sanitaire suscite un intérêt particulier pour le socio-sportif, mais je ne crois pas que ce soit le cas. C’est triste à dire, mais on peut très bien vivre à côté de la difficulté sociale. »

Instrumentalisation. « Oui, le sport, ses pratiques etses organisations sont "instrumentalisés" dans le cadre de politiques publiques liées à l’éducation, la santé, l’aménagement, l’emploi... Mais il n’y a rien de péjoratif dans l’usage de ce terme. Les acteurs acceptent, ou pas, de devenir les instruments d’une politique publique, et il n’y a là aucun "risque d’instrumentalisation". Tout comme il n’y a pas lieu de critiquer les acteurs qui décident de ne pas s’engager sur ce terrain et conservent une pratique aux visées "purement" sportive. »


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