L’Ufolep Var, comité pilote du « socio-sport »

Hôte de l’assemblée générale 2020 de l’Ufolep, le comité Ufolep du Var a développé depuis dix ans le « sport société », parallèlement à des pratiques associatives tournées vers la forme, le vélo, le multisport et la marche nordique, explique le délégué départemental, Olivier Durand.

Comment l’Ufolep du Var est-elle identifiée localement ?

Comme une fédération sport loisir engagée également dans l’insertion, notamment dans les quartiers relevant de la politique de la ville. Nous continuons d’être proactifs, mais désormais nous sommes aussi sollicités parce qu’on a entendu parler de nous.

Que représente la pratique sportive associative classique ?

Nous fédérons entre 50 et 55 associations, pour 2 000 à 2 200 licenciés, principalement dans les activités de la forme, les activités cyclistes, le multisport et la marche nordique, avec trois associations très dynamiques, qui profitent de toutes les ressources du littoral et de l’arrière-pays varois.

Vous êtes présents dans le domaine du socio-sport…

Nous y sommes investis depuis une dizaine d’années, mais depuis quatre ans le « sport société » a pris une dimension supplémentaire. Nous sommes passés de 3 à 10 salariés, quasiment en équivalent temps plein, dont 4 éducateurs sportifs et 2 éducateurs spécialisés. Nous sommes présents à Toulon, La Seyne-sur-Mer et Hyères, à travers un dispositif multisport du mercredi et du samedi matin, en partenariat avec des Maisons de jeunes, des centres sociaux ou des centre aérés de quartier, mais aussi à travers les activités de la forme auprès du public féminin, dans le cadre du dispositif Toutes sportives. Nous développons aussi à La Seyne-sur-Mer un parcours coordonné tourné vers l’insertion professionnelle, et à Hyères un dispositif de « médiation nomade ». Baptisé Sport Déclic, il s’inspire de l’expérience de l’Ufolep Somme à Amiens et repose sur un binôme éducateur sportif-éducateur spécialisé. À cela s’ajoutent des interventions saisonnières qui concernent aussi les communes de Draguignan, du Muids, du Luc et de Brignoles : nous investissons l’espace public pour proposer du multisport en fin d’après-midi ou début de soirée.

En partenariat avec un bailleur social, l’Ufolep Var a également participé à Toulon à la création d’un bike-park dont elle assure la régie. Quel bilan en tirez-vous, un an après l’inauguration ?

Le bike-parc n’a vraiment ouvert en novembre, il est donc trop tôt pour faire un bilan. La fréquentation est encore insuffisante, mais l’année a été très particulière…

Avez-vous d’autres projets ?

Oui, en particulier deux projets qui se concrétisent à la rentrée. Tout d’abord l’ouverture à La Seyne-sur-Mer d’une Maison Sport Santé Société qui a également obtenu le label « Maison sport santé » accordé par l’Agence régionale de santé. Le deuxième est l’ouverture à Toulon d’une recyclerie départementale, en partenariat avec la Caisse d’allocations familiales. Le but est de mutualiser du matériel sportif et socio-culturel (sono, barnum, tables, etc.) sous forme de prêt gratuit aux associations, qui en échange s’engage à ouvrir un point de collecte.

Comment avez-vous entretenu le lien avec vos associations pendant le confinement ?

Avec beaucoup de vidéos d’activités physiques, de conseils nutrition. Nous les avons contactées par téléphone et par e-mail, puis proposé des outils pour accompagner la reprise des activités dans le respect du protocole sanitaire. 

Comment envisagez-vous cette rentrée ?

Après avoir été très sollicités dans le cadre de l’opération Quartiers d’été, nous nous sommes penchés depuis fin juillet sur la déclinaison du plan de relance national. Et nous sommes à l’écoute de nos associations, dont certaines connaissent des problèmes de trésorerie. Nous avons travaillé avec plusieurs d’entre elles sur leur stratégie de communication envers les nouveaux adhérents.