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« 200 », le vélo de route autrement

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Le chiffre qui donne son nom au trimestriel 200 fait référence à un kilométrage considéré comme un rite de passage : une sortie de 200 kilomètres, cela vous pose un cycliste. Quant à sa devise, « le vélo de route autrement », son sens apparaît au fil des pages. Adieu chronos, grandes courses et itinéraires balisés : ici, le vélo est une aventure que chacun invente lui-même. Cela peut mener loin, pour peu que l’on ne compte pas les heures passées en selle.

Au menu des 132 pages des deux premiers numéros de l’année figuraient ainsi les récits d’une randonnée à haute altitude dans les Andes, d’une journée autour du cercle polaire en Islande ou d’une équipée en gravel sur la draille qui, autrefois, menait les troupeaux de brebis du Vercors en Provence. Parfois, la monture ajoute à l’exotisme de la destination : l’Irlande humide et ventée du Connemara en vélo pliant Brompton, il fallait y songer… Autant d’exploits majuscules réalisés d’abord pour soi, et dont on fait profiter les autres.

L’esprit de 200 s’incarne aussi dans le Love Tour de deux semaines, organisé en juillet par le magazine, et dont le thème potache change chaque année. Après le Tour de Montcuq, le Zigzag Tour a relié les cafés de campagne et le Dyslexic Tour Quant à Toulouges, en passant par des bourgades au nom tout aussi frelaté. Cette année, le Modération Tour visitait des brasseries artisanales de Bretagne, Pays-de-la-Loire, Limousin, Occitanie et Rhône-Alpes. C’est gratuit, on suit le nombre d’étapes qu’on veut, on dort au camping et on transporte ses bagages s’il n’y a plus de place dans le fourgon. Attention : les étapes sont longues et exigeantes, avec pour point d’orgue de l’édition 2020 un Meyrueis-Saint-Agrève de 212 km et 4 220 m de dénivelé, entre Lozère et Ardèche.

200 propose aussi de plus classiques tests de matériel et des clins d’œil aux champions d’hier. Le numéro d’hiver relatait joliment les obsèques de Raymond Poulidor, tandis que celui de printemps suivait les traces du Niçois René Vietto, anticipant l’hommage que lui rendra cette année le Tour de France.

Les choix éditoriaux doivent beaucoup à la personnalité du journaliste et écrivain Alain Puiseux, qui anime et rédige une bonne partie du magazine qu’il a fondé. Celui-ci est attentif à faire le lien entre le randonneur et le cycliste du quotidien, qui se révèlent souvent être une seule et même personne. En cela, sa revue figure parmi les précurseurs de la vélorution à laquelle on assiste aujourd’hui. Et même si ce ton apparaîtra encore un peu décalé à certains, 200 pourrait donner quelques idées à la commission nationale cycliste, aux comités départementaux et aux associations Ufolep pour imaginer « autrement » l’exploit cycliste, et de nouvelles façons de pédaler en société.


200, le vélo de route autrement, n°25 juillet-août-septembre en kiosque, 132 pages, 6,50 €.
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